mercredi 20 avril 2016

Humains avant tout

Titre : Surtensions

Auteur : Olivier Norek



Edition : Michel Lafon - Parution: 31/03/2016 -505 pages

ISBN / EAN : 9782749928166






Ma lecture :


Oh que je l'attendais celui la ! Impatiente que j'étais de retrouver Coste et son équipe - sa famille. Parce que c'est un peu comme des amis le groupe Crime 1, on suit leurs enquêtes, on se retrouve autour d'un verre, on se comprend juste par un regard, un silence. Et dans ce troisième volet, pour ce qui est de l'humain, on est servi ! L’Enlèvement, le braquage, la prison ne sont presque qu'un prétexte pour apprendre à connaitre plus intimement Victor Coste et ses questionnements, Johanna qui veille comme une mère, Ronan, un peu brut de décoffrage, ne sait trop quoi faire, ou comment faire, avec ses sentiments, et Sam un peu à fleur de peau. Un peu moins sociétal que les précédents, il n'en demeure pas moins qu'Olivier Norek égratigne le milieu carcéral. Alors oui, on sait bien la vie en prison n'est pas tendre, mais ce que l'on sait moins c'est que l'institution est quasiment laissée à l'abandon avec peu de moyen, advienne que pourra ! Une scène en particulier m'a vraiment marqué, parce que ce n'est pas juste, mais la vie n'est pas juste. Et une image s'est imposée à moi, je l'ai eu en tête assez longtemps. Ce sentiment d'abandon que l'on voit dans ses yeux.


Scène finale de Papillon

Et puis ça part en vrille, une enquête débouchant sur une autre affaire en cours, pour un final explosif. Toujours avec réalisme, les situations et les personnages sont vivants. On tremble pour ce petit frère qui disjoncte en prison. On s'attache à sa sœur, qui par amour fraternel va aller au bout d'elle-même. Et oui, même pour les vilains on a une tendresse particulière. Parce qu'aucun être humain n'est blanc ou noir, mais fait d'une belle palette de gris. 


Je laisse l'auteur en parler :


Olivier Norek nous met les nerfs en pelote, nous malmène le cœur et l'esprit, toujours avec humour.


Alors oui Olivier, Surtensions est aussi réussi que les deux premiers. Voir même un peu au- dessus, car l'humain y a la part du lion...


Un extrait ou deux... :
"Un centre pénitentiaire n'est efficace que s'il reconstitue une société carcérale juste, avait-il dit. Sans prédateurs, sans proies, dans une parfaite équité, sans privilèges ni passe-droit, sans nécessité de violence, sans jalousie de ce que l'autre pourrait avoir de plus ou de mieux. La force devenant inutile, il ne reste plus qu'a vivre ensemble, en bonne société. Malheureusement, il n'existe pas d'endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu d'en ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs, sans aucun projet de réinsertion. Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime."


4ème de couverture :
Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...





1 commentaire:

  1. Je l'ai terminé la semaine dernière. Là je lis Territoires ^^
    Un réel coup de coeur pour moi, ce qui est rare. Comme tu dis l'humain à la part du lion, et ce qui rend ce roman excellent. J'ai failli verser une larme, je pensais pas que ce serait possible en lisant un polar !

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