jeudi 31 mars 2016

Le mois du thriller, La Rousse Bouquine vous propose un challenge

Alors, il faut choisir des thrillers à lire pendant le mois d'avril. J'ai une PAL qui déborde, c'est une bonne idée pour la faire descendre. Et j'en ai quelques uns à lire en priorité, mais j'ai aussi envie de me faire plaisir.

Si vous souhaitez participer à ce challenge, n'hésitez pas. Sur Facebook, c'est par ici:


Voici ma petite sélection pour ce challenge:














3 sélectionnés dans ma PAL, affaire à suivre.


L'article explicatif de La Rousse Bouquine c'est par Ici .


mercredi 30 mars 2016

Survivre... Ceci n'est pas une chronique

Titre : Kinderzimmer

Auteur : Valentine Goby

Edition : Babel Poche - Parution le 4/03/2015

ISBN / EAN : 9782330048631

Ma lecture:

Je m'étais dit que je ne ferai pas de chronique pour ce livre, je suis en colère, je ne comprends pas comment de telles choses ont pu, et peuvent encore exister. Evidemment, je sais ce qu'il s'est passé, j'ai vu des films, écouté des témoignages, lu des livres, mais à chaque fois j'en ressort lessivée et l'âme meurtrie. Le sujet est pesant, sombre. Comment survivre face a tout ce que l'être humain recèle de plus noir, de plus abject. Et puis, dans ce combat de chaque seconde, la toute petite, minuscule lueur d'espoir. Et si on y arrivait ? Si on se sortait de là ? Par quels moyens peut-on résister aux privations, humiliations, violence, inhumanité de tous les jours ? Chaque petit geste de résistance est un pas de plus vers un hypothétique avenir, et un soutien moral, ô combien, précieux.  Nous ne pouvons qu'imaginer ce qu'ils ont enduré, et rien que cela nous torture profondément, nous questionne, nous renvoi à notre comportement, nos actions de tous les jours. A notre vie.

Quelque soit la duré et les raisons de l'enfermement dans ces camps de la mort, nous nous devons de rendre hommage avec le plus grand respect aux millions de personnes passés par là. Et surtout ne pas oublier, et transmettre aux générations futures. Et leur permettre d'être vigilants face au monde et à l'être humain.


Un extrait ou deux... :

"- Je vais t'inscrire au Bertrieb. La couture, c'est mieux pour toi. Le rythme est soutenu mais tu es assise. D'accord?

- Je ne sais pas.

- Si tu dis oui c'est notre enfant. Le tien et le mien. Et je te laisserai pas.Mila se retourne :- Pourquoi tu fais ça ? Qu'est ce que tu veux ?- La même chose que toi. Une raison de vivre."


Une (des) image(s) :



Un lien : Les bébés du camp de Ravensbrück


4ème de couverture

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille détenues. Dans les baraquements, chaque femme doit trouver l'énergie de survivre, au plus profond d'elle-même, puiser quotidiennement la force d'imaginer demain. Quand elle arrive là, Mila a vingt ans. Elle est enceinte mais elle ne sait pas si ça compte, si elle porte une vie ou sa propre condamnation à mort.

Sur ce lieu de destruction, comme une anomalie, une possibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres.

dimanche 20 mars 2016

Combattre, toujours

Titre : Journal d'un vampire en pyjama

Auteur : Mathias Malzieu

Edition : Albin Michel - Parution le 27/01/2016

ISBN / EAN : 9782226321824


4ème de couverture


« Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon coeur. »Mathias Malzieu

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Ma lecture :

Avec humour et poésie, Mathias Malzieu nous offre son combat contre la maladie et la mort imminente. Le regard des autres. La dévotion et l'humanité du personnel des services hospitaliers. Contre vents et marées, il va se battre, contre un grand huit émotionnel, il va se battre. Avec ses "mots-valise" il nous emmène a travers son imagination et ses rêves, les douceurs et les frayeurs de sa vie pendant un an.


J'ai aimé :

Ce roman a une résonance particulière pour moi, a une moindre échelle, je partage ce combat. Et cette "Dame Oclès" je la connais un peu aussi. Alors aborder la maladie avec cette force humoristique et poétique, ne fait que renforcer mon désir de vivre. Sans voyeurisme, nous suivons l'évolution de la maladie et le combat d'un homme contre celle-ci.


Un extrait ou deux... :

"Comme à Cochin pendant les cinq semaines d'hospitalisation en février, je ne m'ennuie jamais. Je lis un peu, j'écris beaucoup et passe le reste de mon temps à équilibrer mes tourments. Je n'y parviens pas toujours. L'omniprésence de Dame Oclès génère du blues, mais lorsque mon état physique est correct, je berce la flamme qui m'a toujours éclairé. Celle de la joie enragée. Celle qui rend aventureux et lance le voyage au centre de la tête. Celle qui permet d'inventer, de se réinventer. La joie enragée qui donne l'énergie de fonder un parti poétique, une tribu électrique. Celle qui fait monter sur le vélo pour pédaler, immobile, face à la fenêtre d'une chambre stérile."


"Puisque je suis prisonnier de mon propre corps, je dois plus que jamais apprendre à m'évader par la pensée. Organiser ma résistance en mobilisant les ressources de l'imagination. Je vais travailler dur au rêve de m'en sortir. il me faudra une volonté en fer forgé. Un truc de marathonien. Foulée après foulée. Rythme et constance. Trouver l'équilibre entre la rigueur d'un moine et la fantaisie créative. Apprendre à faire le con poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que je dois respecter. Doser l'espoir au jour le jour. Transformer l'obscurité en ciel étoilé. Décrocher la lune tous les matins et aller la remettre en place avant la tombée de la nuit.

Un vrai boulot de néo-vampire."


Un lien :





samedi 12 mars 2016

Le tag du jour


Ma copine Stef, de l'excellent blog les cibles d'une lectrice "à visée", m'a taguée aujourd'hui. Tout ça afin que je me dévoile un peu plus, mais vraiment quelle idée !! Avez-vous vraiment envie de savoir?

Bon, comme je suis sympa, si si je vous assure ;-), je vais répondre a ses 5 questions, et ensuite il va falloir que je désigne 5 autres blogueurs...


1- Si vous deviez sauver un livre présent dans votre biblio lors d'un incendie, vous risqueriez votre vie pour lequel ?

Alors ça ! C'est la question qui tue ! Et oui, un seul livre... mais c'est de la folie il y en tellement qui méritent d'être sauvés. 

Je dirai, "Nous rêvions juste de liberté" de Henri Loevenbruck, car c'est vraiment le dernier que j'ai lu qui m'a envoyé une grande claque dans la tête. Mais c'est cruel, un seul livre !


2- Il vous reste une vingtaine de pages pour finir votre bouquin, mais votre enfant vous appelle à corps et à cris. Que faites vous ? option 1 :vous vous enfermez dans les toilettes, option 2 : vous lisez en accéléré afin de vite retrouver votre progéniture option 3: Vous fermez le livre, rien n'est plus important que votre merveille !

Et bien je pars m'enfermer dans les toilettes, ouais je sais mère indigne ! Mais bon maintenant elle est grande, et elle sait patienter ;-).


3- Vous avez promis d'acheter Le roman que votre petit loup souhaite mais en rayon un bouquin vous fait de l’œil et vous n'avez que 20€ dans votre porte-monnaie !! Oui je sais gros dilemme et pas possible de prendre la carte bleue ni le chéquier, ils sont restés à la maison !! Alors ? Vous achetez quoi ??

Sans hésitations, je lui achète son livre, je veux tellement qu'elle soit contaminée par le virus de la lecture. Et puis ma PAL ne ressemble plus à rien, alors si j'en ajoute un de plus ça dégringole... Bon d'accord, je viens de poser un énième livre dessus et elle a tenu.


4- C'est bientôt l'heure des supers salons littéraires, quel auteur voulez vous absolument rencontrer?

Certainement un auteur américain, ou anglais, mais lequel ? Voyons voir : John Irving, Pat Conroy (oui je sais, c'est trop tard), Jim Harrison. But I don't speak english fluently... Alors je me rabattrai sur Antoine de Saint Exupery. Quoi ? Pas possible non plus ? 


5- Vous êtes tous blogueurs, dites nous pourquoi vous êtes vous lancés dans cette aventure .

Un besoin de faire autre chose, de partager mes ressentis de lecture. Et puis ça m'amuse ! Et en plus c'est un très bon exercice pour le cerveau, trouver le mot juste a poser sur ses émotions.


Donc maintenant c'est à mon tour de trouver 5 questions et de les poser à 5 personnes...

1- Quel est votre endroit préféré pour vous adonner a votre passion de la lecture ?

2- Quel héros de roman vous a le plus marqué ?

3- Pourquoi ? 

4- A quel anti-héros vous identifieriez-vous le plus ?

5- Que diriez-vous a votre auteur favori si vous aviez la chance de le rencontrer ?


J'invite, pour répondre à ces questions, Vincent (The Big Blow Down), David (C'est Contagieux), Guillaume (Tribulations d'une vie), Denis le grand hibou (Les lectures du hibou), et enfin Yvan (EmOtionS - Blog lettéraire et musical). Ça alors ! Que des hommes, en espérant qu'ils jouent le jeu ;-).



Jeu cruel

Titre: Aveuglé

Auteur: Stona Fitch

Edition: Sonatine - Parution 4/06/2015

ISBN / EAN : 9782355843419 


4ème de couverture

Quelque chose va vous arriver...

Bruxelles. Après un dîner d'affaires, Eliott Gast, économiste américain sans histoires, se fait kidnapper. Il se retrouve enfermé dans un appartement anonyme, sans aucun contact avec ses ravisseurs. Eliott pense d'abord que c'est une erreur. Qu'on l'a pris pour quelqu'un d'autre. Rien en effet dans son existence ne peut motiver un tel acte. Il n'est pas spécialement riche, il ne fait pas de politique, il n'est pas célèbre, c'est un homme dans la foule. Alors pourquoi s'en prendre à lui ? Lorsque, enfin, ses ravisseurs lui révèlent la vérité, elle apparaît plus atroce que tout ce qu'il a pu imaginer : ceux-ci savent tout de lui et ont décidé, pour des raisons bien précises, d'en faire le jouet d'une expérience interactive et voyeuriste d'une cruauté sans précédent.

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Ma lecture:

Eliott Gast va souffrir, terriblement. Il ne sait pas pourquoi. Il se retrouve enfermé dans cet appartement, blanc, si blanc. Ses ravisseurs se présentent à lui, membres d'une organisation qui souhaite faire valoir ses revendications, ils ont inventé un jeu de douleur d'une grande cruauté. Les interactions entre les ravisseurs et leur otage va progressivement monter en puissance, sans que l'on sache quels en sont les tenants et les aboutissants. Eliott va petit à petit retourner dans ses souvenirs, commencer une introspection, un questionnement sur le sens de sa vie et de son implication dans la marche du monde.


Je n'ai pas aimé :

Le torture gratuite, les revendications inexistantes. Ce roman est juste prétexte a une description de supplices infligés à un être humain.


Un extrait ou deux...:

"Au-dessus de moi, les serpents noirs sont sortis pour me surprendre, la figure exsangue, le nez troué de brûlures, la langue enflée de cicatrices. Était-ce vraiment ce que le monde voulait voir?"


Une (des) image(s):


 


dimanche 6 mars 2016

Histoire et amitié

Titre: La chambre d'Hannah

Auteur : Stéphane Bellat

Edition: MA éditions - Parution le 19/03/2014

ISBN / EAN : 9782822402972


4eme de couverture


Paris, février 1992. Pierre Descarrières, 11 ans, est malheureux coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d'un frère ou d'une sœur qui viendrait rompre sa solitude. Paris, février 1942. Hannah Klezmer, 11 ans, étouffe dans l'espace confiné de son appartement, mise à l'écart parce qu'elle est juive. Leurs routes n'auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c'est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes.

Si La chambre d'Hannah plonge ses racines dans l'Histoire la plus sombre, c'est aussi le roman sensible et lumineux d'une amitié entre deux enfants qui n'ont, au premier abord, rien en commun : ni leur condition, ni leur époque. Avec, en filigrane, ces deux questions essentielles: jusqu'où aller par amitié ? Sommes-nous prêts à croire l'impossible ?


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Ma lecture:

Comment, quand on a 11 ans peut-on supporter la mésentente de ses parents ? Jours après jours, Pierre se réfugie dans sa chambre au moindre éclat de voix, ses parents se déchirent. Ses journées au collège ne sont pas terribles, seul son meilleur ami, Maxime lui permet d'oublier un peu son calvaire. Avec la force du désespoir, il désir un frère, une sœur, qui pourrait partager son quotidien. Un soir une petite fille apparaît dans sa chambre. De cette rencontre va naître une drôle d'histoire, d'amitié, de sauvetage, et surtout un retour sur l'Histoire.



J'ai aimé :


Une jolie histoire, d'entraide, de don de soi, et d'apprentissage. Un voyage dans le temps et la terreur.

J'ai été un peu décontenancée, lorsque Stéphane Bellat, assène que plus personne ne sait, ne se souviens de ce qu'il s'est passé lors de la 2nde Guerre Mondiale et le sort qui était réservé aux Juifs. Les héros de cette histoire ont 11 ans, je me suis interrogée sur ce que je savais moi a leur âge de cette partie de notre histoire, beaucoup plus qu'eux, c'est évident. Puis je me suis demandé pourquoi de nos jours, nos enfants ne savent rien des horreurs commises pendant cette période. Je me suis rendue compte, que mes grands parents avaient connu cette guerre et surtout m'en avaient parlé, beaucoup. Donc à 8-9 ans je savais... Ce qui n'est pas le cas des enfants de notre époque.

 J'ai posé des questions à ma fille (bientôt 10 ans), elle sait qu'il y a eu une guerre, mais ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé. Je lui ai expliqué, avec mes mots. 

 Alors que les survivants de cette guerre vont se faire de plus en plus rares, il va falloir éduquer et informer nos générations futures, afin de conserver en mémoire que l'Homme est capable des pires horreurs, comme des plus beaux actes de bravoure.

J'ai décidé de faire visionner a ma fille plusieurs films traitant de ce sujet, peut être pas dans l'immédiat, mais d'ici un an.

Sur ma liste:

La vie est belle de Roberto Begnini

La rafle de Roselyne Bosch

La listes de Schindler de Steven Spielberg

Si vous en connaissez d'autre, n'hésitez pas.


Un extrait ou deux...:

"Le regard des autres est pire que la faim. Il déchire les entrailles, arrache des larmes de sang. Il vous pousse à maudire le destin d'être né différent. On en finit par souhaiter de devenir invisible. Au plus profond d'eux-mêmes, la plupart des humains entretiennent la phobie de ce qui n'est pas eux. Lorsque vint le moment de nous séparer de nos étoiles, nous l'avons compris sans même nous parler."

"C'est ce jour précis que j'ai compris à quel point la souffrance des autres peut nous faire oublier la nôtre."

"A Auschwitz, mes enfants, il n'y a rien à comprendre. Tout ce qui est arrivé ne pourra jamais s'expliquer avec des mots. Tout cela a existé, c'est tout ce qu'il faut en retenir."


Une (des) image(s):



Peinture de Wladyslaw Siwek, 1946 

Musée d'Etat d'Auschwitz-Birkenau




mercredi 2 mars 2016

Un tourbillon de folie douce


Titre: En attendant Bojangles

Auteur: Olivier Bourdeaut

Edition: Finitude - Parution 7/01/2016
ISBN / EAN : 9782363390639


4eme de couverture

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseaux exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.

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Ma lecture:


Elle est belle, sa mère, belle et pleine de vie. Ses yeux verts pétillants et sombres, parfois. Elle leur fait vivre une vie hors du commun, une fête tous les jours. Elle les entraîne dans un tourbillon de folie douce, une idée de la vie qui ne doit être qu’émerveillement et surprise. 


Et un jour, leur univers s'effondre. Ils feront tout pour que la fête continue.




J'ai aimé :



Un rythme endiablé, ponctué par les rimes. Des personnages haut en couleur (Mlle Superfétatoire est surprenante), sous le regard émerveillé d'un petit garçon. Entrecoupé par les carnets de son père, qui raconte la genèse de cette folle histoire d'amour. Un lien indestructible qui unis cet homme et cette femme. Olivier Bourdeaut nous fait danser sur un air un peu triste de Nina Simone mais avec une gaieté non feinte, leur hymne à l'amour. Suivez le lien: 

Une histoire de la folie traitée avec délicatesse.


Un extrait ou deux...:

"Elle avait réussi à donner un sens à ma vie en la transformant en un bordel perpétuel. Sa trajectoire était claire, elle avait mille directions, des millions d'horizons, mon rôle consistait à faire suivre l'intendance en cadence, à lui donner les moyens de vivre ses démences et de ne se préoccuper de rien."


Une (des) image(s):